Dans le paysage industriel français, une nouvelle silhouette se dessine à l'horizon. La société lyonnaise Carbon, spécialiste du photovoltaïque, a choisi Fos-sur-Mer pour implanter la première giga-usine dédiée à la fabrication de panneaux solaires "made in France". Un projet titanesque à plus d'un milliard d'euros qui promet de révolutionner le secteur de l'énergie en France.
Le choix de Fos-sur-Mer n'est pas le fruit du hasard. Après une étude minutieuse de près d'une quinzaine de sites à travers la France, Carbon a jeté son dévolu sur ce lieu stratégiquement situé. La zone, d'une surface d'environ 60 hectares, offre des connexions routières, ferroviaires, fluviales et maritimes directes et se situe au cœur d'un bassin d'emploi attractif.
Avec cette infrastructure, Carbon ne se contente pas de construire une usine. L'entreprise lyonnaise entend participer à la réindustrialisation durable de la France et de l'Europe en bâtissant une solution industrielle de grande ampleur pour la filière solaire. Le but ? Produire et commercialiser à grande échelle des plaquettes de silicium, des cellules et des modules photovoltaïques compétitifs, fiables, durables, à haut rendement et très bas carbone. Un peu comme si vous vouliez construire une voiture de course, mais que vous décidiez de la faire entièrement en matériaux recyclés.
Mais Carbon ne s'arrête pas là. L'entreprise veut faire de cette giga-usine un campus industriel à échelle humaine, conçu dans le souci de l'équilibre territorial, du respect de l'environnement et de la qualité de vie au travail.
Fos-sur-Mer n'est pas seulement le lieu d'implantation de cette giga-usine. La ville se positionne comme un lieu d'expérimentation de l'industrie de demain. Dans le cadre de la stratégie nationale de décarbonation de l'industrie, l'État va débloquer 4 millions d'euros, via l'Ademe, son opérateur en matière de transition écologique, pour soutenir le programme baptisé Synergies régénératives industriellesSud (Syrius). L'objectif ? Réduire les émissions de CO2 de la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer.
Actuellement, seulement 3 % des panneaux photovoltaïques sont produits en Europe, alors que le marché européen est le 2e plus important au monde. La demande de panneaux photovoltaïques ne cesse de croître et devrait atteindre environ 60 GW par an en 2025 puis 100 GW par an en 2030. Pour la France, Emmanuel Macron ne cesse de marteler qu'il faudra multiplier la puissance installée par 10 à l'horizon 2050 pour dépasser la barre symbolique des 100 GW.
Le projet entre maintenant dans sa phase de concertation publique. Carbon entend faire de cette concertation un modèle d'information et de participation pour que cette implantation devienne un véritable projet du territoire, impliquant toutes ses parties prenantes. D'ici à 2030, la société ambitionne de devenir la plus grande usine de panneaux solaires d'Europe, en produisant et commercialisant 30 GW de wafers, 20 GW de cellules et 15 GW modules photovoltaïques grâce à la construction, en Europe, de plusieurs giga-usines. Cela implique des investissements massifs qui entraîneront la création de plus de 10 000 emplois directs.
En conclusion, l'installation de cette giga-usine de panneaux solaires à Fos-sur-Mer marque une étape majeure dans la transition énergétique de la France. C'est un véritable tournant pour l'industrie solaire française.
En parlant de tournant énergétique, êtes-vous prêt à rejoindre la révolution solaire ?